Huffington Post


Journaux liées à cette note :

J'ai découvert le concept de "catch up culture" #JaiDécouvert, #NouveauMot, #communication

Temps de lecture : 4 minutes

J'ai été heureux de découvrir le 5 décembre dernier, #NouveauMot pour exprimer un concept que j'observe depuis des années : "catch up culture".

Voici le parcours médiatique du concept :

Et le 5 décembre, ma compagne me fait découvrir le terme catch up culture.


La "catch up culture" c'est quand on voit ses amis uniquement pour se raconter ce qu'on a fait depuis la dernière fois, plutôt que de vivre des moments ensemble. Les amitiés deviennent alors des séances de rattrapage espacées (que ce soit de 2 mois, 6 mois, 1 an ou 2 ans) où on échange surtout des anecdotes et des souvenirs communs. On reste sur les grandes lignes sans rentrer dans les détails importants, de peur d'ennuyer l'autre, parce qu'au fond on ne fait plus vraiment partie de sa vie.

Je le vis régulièrement quand je retourne à Metz une à deux fois par an, pour voir mes amis pongistes par exemple, avec qui j'ai vécu pendant parfois plus de 10 ans des aventures humaines mémorables. Même chose avec d'anciens collègues.

J'ai énormément de mémoire transactive avec eux. Quand je les revois, c'est fluide, ils me sont familiers, j'ai l'impression de les avoir vus hier. Ils sont importants pour moi. J'ai l'impression de les connaître avec un assez haut niveau d'intimité. Je connais leurs forces et faiblesses, j'ai confiance en eux, ce sont de vrais amis.

Par contre, à chaque fois que je les vois, j'ai la même sensation : on tourne en rond, on pratique du "catch up". On se raconte encore et encore nos anecdotes communes, nos souvenirs communs. On ne fait plus rien ensemble à part partager un bon repas. Plus de nouveaux "faits d'arme" !

Je n'aime pas et je n'ai jamais aimé pratiquer le small talk ou faire du baratinage. J'aime apprendre des choses des autres, et pour ça j'aime aller dans le détail, dépasser le catalogue de leurs dernières vacances ou de leurs aménagements de maison secondaire. Pour cela, j'essaie de privilégier des rencontres one-on-one (en tête-à-tête). J'ai découvert cela notamment dans le livre Never Eat Alone que j'ai survolé en 2016.

Je constate que les discussions en tête-à-tête sont d'autant plus intéressantes avec des amis avec qui on est en très forte confiance. Elles permettent :

  • Profondeur de connexion : Les conversations en tête-à-tête permettent d'aller au-delà des banalités, et donc des échanges purement catch up, pour vraiment comprendre les motivations, défis et aspirations de l'autre personne.
  • Vulnérabilité et confiance : Il est plus facile d'être authentique et de partager des choses personnelles dans un cadre intimiste.
  • Attention non divisée : On peut vraiment écouter et être présent, sans les distractions d'un groupe et surtout, sans avoir peur d'ennuyer tout le monde en entrant dans les détails.

C'est un peu dans l'espoir de passer tout de suite au-delà de l'étape "catch up" que j'ai créé ma page NowNowNow, sans toutefois me faire d'illusion. En dehors de 1 ou 2 amis, personne ne connaît ou ne consulte cette page. Mais ça n'a pas d'importance pour moi, je le fais quand même, l'idée me plaît.

Quelques jours avant un dîner en tête-à-tête, j'aime prendre le temps de penser aux sujets de conversation qui pourraient nous intéresser tous les deux : partager mes nouvelles découvertes, mes nouveaux concepts et avoir le point de vue de la personne. J'aime savoir quels sont ses défis actuels, et j'essaie de lui poser des questions dans ce sens, pour lui permettre de formaliser sa pensée et pour apprendre d'elle, découvrir de nouvelles situations.

La prochaine fois que je vous propose une rencontre en tête-à-tête, vous saurez pourquoi 🙂.